Banalisation de l’alcool au Québec : un portrait et de nouvelles recommandations pour y faire contrepoids
MONTRÉAL, 24 févr. 2025 (GLOBE NEWSWIRE) -- L’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) et plus d’une trentaine de partenaires issus de la recherche, du réseau de la santé et des services sociaux, du milieu communautaire et de la société civile, dévoilent aujourd’hui une série de recommandations et un état des lieux dans le cadre du projet Dialogues alcool pour faire contrepoids à la banalisation de l’alcool au Québec. Ces recommandations visent à mieux informer la population sur les effets et les risques liés à l’alcool et à favoriser l’adoption de mesures alignées avec des objectifs de santé publique.
Un portrait de la situation : entre banalisation et prévention
Bien que l’alcool représente 39,4 % des coûts attribuables à l’usage de substances psychoactives au Québec, les discours entourant la consommation sont ambigus. Certains messages de sensibilisation encouragent une consommation modérée, mais l’accessibilité du produit et l’omniprésence de la publicité contribuent à sa banalisation. Cette tension entre la promotion de la vente d’alcool et la prévention de ses impacts sur la santé peut contribuer à minimiser les risques : près de 3 personnes sur 5 croient que boire avec modération est sans danger, bien que les données démontrent qu’aucune consommation n’est sans risque.
Des pistes concrètes d’action
Les recommandations développées par l’ASPQ et ses partenaires proposent une série de mesures pour guider les actions futures en matière d’alcool et de santé publique :
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Assurer un meilleur accès à l’information basée sur des données probantes : il est essentiel de mettre en place un étiquetage clair, diffuser des informations factuelles sur les effets et les risques et renforcer la sensibilisation liée à l’alcool. 77 % des personnes sondées au Québec sont en faveur d’un étiquetage plus transparent des boissons alcoolisées, incluant la composition des produits (ingrédients, valeurs nutritionnelles, nombre de verres standards).
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Mettre en place une réglementation stricte de la publicité : encadrer la publicité d’alcool dans les lieux publics et renforcer la surveillance des stratégies de marketing permettrait de réduire les impacts sur la santé, notamment en réduisant l’exposition précoce chez les jeunes. 7 personnes sondées au Québec sur 10 sont favorables à l’interdiction de la publicité d’alcool dans les lieux pouvant être fréquentés par des enfants (transports en commun, vitrines, événements, etc.).
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Réviser les politiques publiques encadrant l’alcool : la mise en place de mesures spécifiques pour encadrer l’alcool, à l’instar de celles existant pour d’autres substances psychoactives, ainsi qu’une augmentation du financement pour la prévention et les services de soutien sont des mesures primordiales. 82 % des personnes sondées au Québec souhaitent augmenter la prévention et les ressources de soutien liées à la consommation d’alcool.
Un appel à l’action nécessaire
Les coûts sociaux et de santé liés à la consommation d’alcool étaient évalués à 3,24 milliards de dollars en 2020, soit plus de 5 % du budget en santé, qui atteignait à lui seul près de 60 milliards en 2023-2024 au Québec. L’état des lieux réalisé permet de mettre en lumière les grands axes contribuant à la banalisation de l’alcool en s’appuyant sur les enjeux exprimés par les partenaires du projet et sur des données probantes. À la lumière de cette réalité préoccupante, une mobilisation collective est nécessaire : Dialogues Alcool invite l’ensemble des parties prenantes à repenser la place de l’alcool dans notre société.
À propos de l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ)
L’ASPQ regroupe citoyens et partenaires pour faire de la santé durable, par la prévention, une priorité. Elle soutient le développement social et économique par la promotion d’une conception durable de la santé et du bien-être. La santé durable s’appuie sur une vision à long terme qui, tout en fournissant des soins à tous, s’assure aussi de les garder en santé par la prévention. www.aspq.org.
Contact
Véra Ferret, Responsable des relations publiques
Association pour la santé publique du Québec
Cellulaire : 450-626-8879 – Courriel : vferret@aspq.org

